Encore de nos jours, il se pratique une coutume barbare pour nous occidentaux qui considérons le chien comme notre meilleur ami, la chasse au chien. Je dis bien la chasse au chien comme je dirais la pêche au vers ou au vif, car ici le chien n’est pas l’auxiliaire du chasseur, un chien de chasse, mais plutôt un appât comme le goujon que le pêcheur de brochet empale vivant sur son hameçon !
Les fauves ont la réputation d’être friand des chiens. Outre le fait qu’ils puissent être une proie facile, ils donnent l’alarme aux humains lorsqu’ils rôdent autour des villages. Les félins les suppriment sans pitié à chaque occasion qu’il leur est donnée et les dévorent à pleine dent comme une friandise.
C’est ainsi que certains boshnengé, des métropolitains lorsqu’ils repèrent des traces de jaguar, (un se vante d’avoir abattu 19 jaguars en deux ans) attachent un chien à un arbre, lui coupent une patte à la machette pour que l’odeur du sang et les cris de détresse de pauvre mutilé attirent le fauve.
Le chasseur se cache dans un arbre à proximité et attend sa proie.
Si le chien ne meurt pas tout de suite du traitement infligé, il sera soigné pour participer à une autre chasse. Si c’est une femelle, elle aura la vie sauve et sera soignée pour la portée de petits qu’elle mettra au monde sur trois pattes, autant d’appât en puissance...
La prochaine fois que vous irez visiter certains villages en forêts, vous saurez pourquoi il y a tant de chiens infirmes...
Nous vous rappelons que ce genre de comportement est inacceptable à deux titres :
– Il est cruel et inhumain de mutiler, de torturer un chien et ce genre de comportement est punissable.
– Les fauves sont des espèces en danger d’extinction et leur chasse est interdite.
Je ne peux que vous encourager, si vous êtes témoin de cela, de porter plainte et de faire cesser cette honteuse pratique.